Casablanca : qui secouera le cocotier ?

casablanca-sajid-constructionCasablanca : qui secouera le cocotier ? Transport urbain, éclairage public, voierie, assainissement, espaces verts. Autant de dossiers pressants qui sont sur la table du conseil de la ville de Casablanca, et qui font l’objet du plan d’urgence présenté mercredi par le maire, Mohamed Sajid. Il est difficile de ne pas voir dans ce plan d’urgence les effets du discours royal d’octobre dernier. Le souverain avait en effet tancé les élus de la capitale économique pour leur imprévoyance dans la gestion de la capitale économique du royaume. Le président du conseil de la ville Mohamed Sajid s’est voulu rassurant devant les élus et la presse, mercredi. Les dotations allouées ne suffisent pas pour répondre simultanément aux besoins, mais qu’à cela ne tienne. Le plan d’urgence promet de s’attaquer aux priorités. L’exécution de certains projets pressants sera accélérée. C’est le cas de la station de traitement des eaux usées, d’un montant de 400 millions de dirhams, qui entrera en service en décembre 2014, promet Sajid. C’est le cas aussi du transport urbain, autre grande calamité casablancaise. Le maire a annoncé l’arrivée prochaine d’environ 400 bus pour renforcer le parc actuel. Mais les artères de la ville ont besoin d’être soulagées. Là encore, le maire promet le lancement prochain des travaux pour la ligne de métro aérien. Le passage souterrain inauguré le même jour à Casablanca  s’inscrit dans cet objectif. Longue de 400 mètres, la trémie devrait contribuer à décongestionner le trafic entre l’est et l’ouest de la métropole. Ce trajet compte pas mal de points noirs qui devraient être soulagés, particulièrement au niveau de l’Oasis et des quartiers environnants. Sajid a émis l’espoir d’une « mobilisation des élus et des autorités locales pour améliorer la situation de la ville ». Une allusion aux querelles partisanes qui ont paralysé le conseil et pris en otage toute la ville, alors même que les élus du PJD étaient les grands absents. Mais Sajid a prononcé le mot en parlant des « autorités locales », car le wali et le ministère de l’intérieur semblent décidés à prendre les choses en main pour contourner le blocage dans le conseil de la ville.