Les autorités algériennes ne ratent pas une occasion pour nourrir la polémique. C’est le cas encore une fois après les tirs de militaires algériens en direction du poste frontalier marocain d’Ait Jormane.
Si Amar Belani, le porte-parole du ministère des affaires étrangères algérien s’est précipité pour démentir toute protestation marocaine par les voies diplomatiques, par contre il se garde bien de démentir la réalité des tirs eux-mêmes. Que faut-il en conclure ? Que les algériens traitent avec mépris ce genre d’accusations marocaines, ou bien que les tirs contre le poste de surveillance marocain sont le fait de militaires algériens indisciplinés ou qui échappent au contrôle des autorités ?
Ce n’est certes pas la première fois que des militaires algériens tombent dans ce genre de dérives sur la frontière avec le Maroc, mais la situation présente est trop sensible pour la laisser aux mains d’irresponsables qui jouent avec le feu. Surtout que la tension s’accroît dangereusement entre le général Toufik, chef des services secrets du DRS, et le cercle présidentiel à l’approche des élections en Algérie. La tentation est forte, mais il serait périlleux d’essayer d’exporter cette tension vers les voisins.