Le chef des milices du polisario, le dénommé Brahim Ghali, poursuivi pour de graves crimes de génocide, torture et terrorisme, a comparu, mardi par vidéoconférence, devant Santiago Pedraz, juge de l’Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole.
Deux plaintes majeures ont été retenues par la justice espagnole contre le chef des séparatistes du polisario, admis depuis le 18 avril dans un hôpital espagnol dans des conditions obscures sous une fausse identité algérienne.
La première pour « tortures » est déposée par Fadel Breica, qui accuse le chef des séparatistes d’être le responsable de son enlèvement durant la période allant du 18 juin 2019 au 10 novembre de la même année.
La deuxième pour « génocide », « assassinat », « terrorisme », « crimes contre l’humanité » et « enlèvement », entre autres, est introduite par l’Association sahraouie basée en Espagne pour la défense des droits de l’Homme (ASADEDH).
Ce repris de justice figure parmi les vingt-huit membres du groupe séparatiste et hauts responsables du gouvernement algérien qui ont été dénoncés par l’ASADEDH et d’autres victimes, en août 2012.
Plusieurs victimes de ce tortionnaire, qui avaient déposé des plaintes à son encontre, réclament aujourd’hui son arrestation et son jugement.
«La comparution aujourd’hui devant la justice de ce criminel de guerre qui a torturé et assassiné des centaines de personnes est une victoire pour ses victimes qui réclament que justice soit rendue», a déclaré M. Breica à la MAP.
« Le fait que le dénommé Brahim Ghali, responsable de graves crimes pendant 50 ans, soit sur le banc des accusés constitue un pas en avant vers le rétablissement de la justice», a dit M. Breica, précisant que cette comparution n’est que le début d’un procès qui atteindra également les autres dirigeants de la bande séparatiste du polisario.