Yasmina Baddou se trouve de nouveau vouée aux gémonies. Après l’affaire des appartements parisiens, l’ancienne ministre de la santé a été clouée au pilori par la Cour des comptes.
La cause en est l’acquisition controversée de vaccins pour plusieurs millions de DH par le département de la Santé, du temps où l’istiqlalienne Yasmina Baddou était à sa tête. Celle-ci n’a pas encore réagi au rapport, mais le parti de l’Istiqlal l’a fait à sa place. Pourtant, au-delà du simple réflexe de solidarité avec un de ses membres, l’Istiqlal s’estime politiquement visé par le rapport de la Cour. Sans aller jusqu’à accuser frontalement l’institution présidée par Driss Jettou de partialité, le Bureau exécutif de l’Istiqlal a dénoncé « certaines parties » qui chercheraient à instrumentaliser le rapport à des fins politiques.
De fait, les islamistes du PJD ont d’ores et déjà commencé à affûter leurs armes en attendant de croiser le fer avec leur vieux ennemis istiqlaliens. Abdellah Bouanou, l’irascible chef du Groupe parlementaire du PJD a demandé au nouveau ministre de la santé de révéler les dessous des « deux transactions douteuses » et de présenter les responsables à la justice. Mustapha Ramid, le ministre de la Justice, avait saisi la balle au vol en affirmant que les dysfonctionnements dont la nature pénale aurait été établie, seront soumis au Parquet. La rentrée parlementaire d’avril s’annonce électrique.