La non-réélection Nabil Benabdellah à la tête du PPS, inquiète sérieusement le chef du gouvernement et chef du PJD, Abdelilah Benkirane.
Ce dernier s’inquiète plus pour sa majorité que pour l’avenir de son fidèle allié Benabdellah, le SG du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS).
La course pour la direction du parti du livre a débuté lundi avec le dépôt des premières candidatures et ce, au lendemain de la tenue les 15 et 16 mars à Bouznika, de la 14ème session du Comité Central qui a adopté à l’unanimité tous les documents du 9ème congrès national, prévu les 30 mai et 1er juin prochains.
Le S.G du PPS et ministre de l’Habitat, Mohamed Nabil Benbdallah a en effet profité de l’occasion, pour annoncer la couleur, laissant entendre qu’il comptait rempiler pour un second mandat.
Seulement son ambition risque fort bien, d’être compromise par l’hostilité affichée par certains poids-lourds du parti, qui se montrent très critiques à l’égard de l’alliance de leur parti avec le parti islamiste, parce que loin de leur idéologie.
Benabdellah se trouve déjà en face d’au moins trois poids lourds de son parti. Il s’agit particulièrement du trublion, Mohamed Grine, président du conseil de la présidence du parti, de Saïd Saâdi et Abdelhafid Oulaâlou, membres du comité central.
Dans les coulisses du parti, on chuchote que de profondes divergences opposent les camarades partisante et opposants de la ligne de conduite de Nabil Benabdellah, dont ils réclament la tête. Le clan des opposants propose ainsi la délégation à un membre du bureau politique, des pouvoirs du secrétaire général, lorsque ce dernier se voit attribuer un portefeuille ministériel. Ils ont également proposé la création d’un bureau et d’une présidence à la tête du comité central. Un poste aurait le même poids et le même pouvoir que détient le secrétariat général dans sa forme actuelle.
Si l’actuel patron du PPS semble avoir plus de chances pour doubler la mise, sa non réélection pourrait être fatale à la coalition gouvernementale conduite par le PJD. D’ailleurs, le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane ne cache pas ses inquiétudes face à cette éventualité. D’après son proche entourage, Benkirane suit de très près, tout ce qui se passe chez ses alliés progressistes, en attendant le dernier mot qui revient de droit au Comité central habilité à élire par bulletins secrets, le nouveau secrétaire général du PPS.