Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et le Programme alimentaire mondial (PAM) ont lancé un cri d’alarme mardi 27 juillet dans un communiqué, sur la menace d’une malnutrition aigüe qui pèse sur les enfants de moins de cinq ans, dans le sud de Madagascar.
Les deux agences onusiennes annoncent au moins un demi-million d’enfants concernés dont 110.000 dans un état grave, tout en mettant en avant les dommages irréversibles sur la croissance et le développement de ces mineurs.
« Ce qui se passe actuellement dans le sud de Madagascar est déchirant. Nous ne pouvons pas tourner le dos à ces enfants dont la vie est en jeu », a fait part le représentant du PAM à Madagascar, Moumini Ouedraogo.
La région concernée est touchée par la sécheresse, sans oublier l’épidémie de la Covid-19 avec ses conséquences fâcheuses. Le nombre d’enfants menacés pourrait être multiplié par quatre comparativement à la précédente évaluation réalisée en octobre 2020, préviennent l’UNICEF et le PAM qui appellent aussi à une action urgente.
« Nous devons redoubler d’efforts pour enrayer cette augmentation catastrophique de la faim, mais nous ne pouvons pas le faire sans des ressources financières importantes et l’adhésion des partenaires », a souligné Ouedraogo.
Pour le représentant de l’Unicef à Madagascar, Michel Saint-Lot, « il est urgent d’investir dans la prévention et le traitement de la malnutrition chez les enfants pour éviter que la situation ne devienne encore plus critique ».
Le traitement de la malnutrition doit aller de pair avec un plan de prévention et de réponse multisectorielle solide, en collaboration avec tous les partenaires et les autorités nationales, ont insisté l’Unicef et le PAM.