Le Parti de la justice et du développement (PJD- au pouvoir) a, apparemment, déjà lancé sa précampagne électorale en prévision des élections communales prévues pour 2015.
Le secrétaire général du parti de la lampe et ses lieutenants multiplient depuis un bon bout de temps les meetings politiques, speechs, attaques verbales médiatisées contre les leaders des formations de l’opposition et les rencontres avec les électeurs et les acteurs locaux à travers tout le pays, particulièrement dans les zones où les islamistes ne sont pas très implantés.
Le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane réunit également sa majorité pour accélérer, à mi-mandat, la cadence du rendement de ses ministres. Le but étant de redorer l’image de la majorité et particulièrement du PJD aux yeux des nombreux électeurs sidérés par les décisions impopulaires du gouvernement Benkirane, notamment la hausse des prix des carburants et de certains produits alimentaires de base.
C’est dans le même sillage que rentre la hausse du SMIG décidé apparemment unilatéralement par le chef du gouvernement à la veille de la fête du travail du 1er mai.
Benkirane a aussi appelé à sa rescousse les présidents des groupes parlementaires de la majorité pour l’aider à exécuter son programme gouvernemental. Une commission parlementaire de la majorité a été par ailleurs, mise sur pied pour permettre aux parlementaires de la majorité de coordonner leurs positions dans les opérations de vote et de gestion des projets de loi et accélérer la cadence d’approbation des importants projets de loi en instance.
Le groupe du PJD à la Chambre des représentants a d’ailleurs, présenté une proposition de loi permettant aux Marocains résidents à l’étranger de se porter candidat et de voter depuis l’étranger. Le PJD propose la création de 4 circonscriptions électorales, avec chacune 4 sièges à pourvoir.
Les dirigeants du PJD n’ayant pas digéré la symbolique mais douloureuse défaite de leurs candidats le 24 avril dernier, aux élections partielles de Moulay Yacoub et Sidi Ifni, ont donc compris que la bataille des prochaines échéances électorales n’est pas gagnée d’avance. La précampagne électorale que mènent les islamistes est justement de mobiliser les troupes du parti de la lampe afin d’éviter un vote sanction, car la victoire aux communales est synonyme d’une victoire aux législatives qui ouvrira de nouveau les protes de l’exécutif aux PJDistes pour un second mandat.