La discorde s’est déjà installée entre les partis de la majorité sous le poids de l’effervescence électorale.
Chacun des quatre partis politiques formant l’actuelle coalition gouvernement, planifie en interne, pour tirer le meilleur parti des prochaines élections communales, régionales et professionnelles prévues pour 2015.
Les leaders du parti pour la Justice et le Développement (PJD) veulent à tout prix éviter de revivre la mauvaise expérience du scrutin de 2009, où ils avaient subi de lourdes pertes particulièrement dans les grandes villes comme Casablanca, Oujda ou Tanger.
C’est dans ce contexte que le secrétaire général du PJD et chef du gouvernement, Abdelilah Benkirane a lancé une mise en garde contre toute violation du principe de la transparence à l’occasion de ces élections, et qui constitue, a-t-il dit, une ligne rouge à ne pas franchir.
Le chef du parti de la lampe réclame en effet plus de transparence et d’honnêteté à l’occasion de ces échéances et exige que le président du conseil communal soit issu du parti qui arrive en tête des élections. Il revendique aussi la réduction du nombre des circonscriptions électorales et des bureaux de vote, dans la majorité sont en zones rurales, où le PJD est peu représenté et n’a pas les moyens requis pour contrôler les opérations de vote.
Intervenant lors d’une rencontre interne tenue dimanche dernier, par le parti de la lampe à Bouznika, Benkirane revendique également l’observation « politique » des prochaines élections, laissant au ministère de l’Intérieur le contrôle des aspects organisationnels et techniques.
Pour l’instant, les doléances politiques et électorales de Benkirane ne font pas l’unanimité chez les états-majors des trois autres formations de la majorité.
Le RNI et le Mouvement Populaire se sont d’ores et déjà alignés dans le côté opposé en adhérant aux décisions annoncées par le ministre de l’intérieur, tandis que l’autre allié du PJD, le Parti du Progrès et du Socialisme de Nabil Benabdellah, ne s’est pas encore prononcé à ce sujet. La bataille électorale ne fait que commencer et risque de faire des émules aussi bien, au sein de la majorité que dans les rangs de l’opposition, dont l’Istiqlal et l’USFP qui se sont rangés pour le moment du côté du PJD plutôt que du côté de Hassad.