Darif arrivera-t-il à secouer le cocotier ?

Le paysage politique avait-il besoin d’un énième parti pour sortir du marasme ambiant ? Des doutes ont été émis sur la valeur ajoutée que le nouveau Parti des Néo-Démocrates est censé apporter, mais son initiateur, l’universitaire Mohamed Darif, est catégorique : le nouveau parti est venu remplir un vide.

mohamed-darif-formation-parti-politiqueUn vide politique que le nouveau parti se fixe pour objectif de combler en se démarquant d’autres formations en présence. D’ailleurs, le congrès constitutif, réuni le week-end dernier à Bouznika, avait pour devise « Peu d’idéologie, plus d’efficience et d’efficacité ». Une pique en direction du PJD, le parti islamiste au pouvoir, aussi bien que de son rival politique, le PAM. L’un et l’autre auraient déçu les espoirs, selon Mohamed Darif, le politologue qui s’est fait connaître pour ses analyses des mouvements islamistes.

Le Parti des néo-Démocrates, la première formation politique à voir le jour sous la Constitution de 2011, revendique une audience constituée essentiellement de cadres et de jeunes. Un public blasé par les partis traditionnels, mais pas par la politique, assurent les initiateurs du nouveau venu dans l’arène partisane.

En tout cas, si l’universitaire Mohamed Darif signe ainsi son baptême de feu politique, c’est à l’aune des échéances électorales prochaines que sera jugée la capacité du nouveau parti à rallier une jeunesse désabusée par une classe politique terne et apathique.