Malgré la victoire écrasante du oui, les manifestations continuent !

Si l’issue du référendum semblait quasi assurée, de grandes incertitudes persistaient autour du taux de participation. Celui-ci a finalement dépassé les 70% et 98% des électeurs ont voté pour le oui. Malgré cette victoire écrasante du oui, des manifestations ont tout de même eu lieu ce dimanche. Bien qu’il n’existe pas de chiffres officiels, ils seraient plusieurs milliers, selon l’AFP, à avoir répondu présent à l’appel du mouvement du 20 février. Des rassemblements de protestants contre le référendum, se sont ainsi, tenus dans les villes de Rabat, Casablanca et Tanger, avec pour principaux slogans : « Nous sommes là pour un meilleur avenir », ou encore « dignité, liberté et justice sociale ».Plusieurs membres du mouvement du 20 février affichent ouvertement leur ferme volonté de maintenir leur programme de contestation en l’état. Les positions du 20 février divisent les observateurs, et l’évolution, voire la survie, de celui-ci fait débat.Pour certains, le mouvement bénéficierait encore d’une certaine légitimité, et ce, tant que les réformes annoncées dans la nouvelle constitution ne se seront pas encore concrétisées dans les faits. Pour d’autres, le mouvement, qui se veut avant tout démocratique, devrait se rendre à l’évidence et respecter la volonté de la majorité des marocains. Une des principales possibilités de reconversion pour le 20 février serait alors, de redéfinir son action et de l’axer autour de l’application des dispositions introduites par le texte de réforme constitutionnelle. Pour d’autres, une autre possibilité pour le mouvement du 20 février serait de constituer un contrepoids, au même titre que les organes de presse ou encore les instances de régulation et de protection des droits et libertés. A ce titre, la mission du mouvement serait de veiller à la réalisation des principes fondamentaux énoncés par la constitution. Car bien que le mouvement soit minoritaire, l’influence dont il dispose, ou du moins dont il a disposé jusque là, est loin d’être insignifiante. Celui-ci ayant été pour partie dans le lancement des réformes. L’éventuelle reconversion du mouvement en parti politique ne serait pas complètement à écarter, selon certains. Ce serait même une occasion pour le 20 février de prendre conscience de la faisabilité et de l’application de ses revendications, et par la même, de les tester sur le terrain.

 

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