Le patronat exprimé son satisfecit de la prise en considération de ses positions et propositions dans l’élaboration du projet de Loi de finances (PLF) 2015, au moment où le ministre de l’Economie et des finances, mettait en garde contre les discours qui sèment le scepticisme.
A l’issue de son dernier conseil d’administration tenu le 3 novembre à Casablanca, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) s’est félicitée des mesures prévues par le PLF 2015 actuellement en discussion au Parlement.
Parmi les mesures favorablement accueillies par le patronat, figurent notamment l’exonération des charges sociales pour la création de nouveaux emplois, le soulagement de la Trésorerie des entreprises, l’exonération de la TVA sur investissement pour les 3 premières années d’existence de l’entreprise et la poursuite de la réforme de la TVA, conformément aux recommandations des assises de la fiscalité.
En revanche, le patronat déplore le relèvement des droits d’enregistrement sur la cession des actions, prévenant qu’une telle mesure pourrait freiner les opérations de restructuration des entreprises marocaines.
La CGEM regrette également l’absence d’amendement de l’écotaxe qui pénalise à son avis, la production nationale et favorise les importations ainsi que les mesures d’encouragement de l’emploi et de l’investissement qui sont limitées aux entreprises nouvellement créées, alors que sont exclues celles déjà existantes.
Le jour même de la réunion de la CGEM, le ministre de l’Economie et des finances, Mohamed Boussaid, lançait une mise en garde contre les discours qui sèment le scepticisme, assurant que le PLF «est loin d’être austère » et que « la touche politique y est présente ».
Ce projet de budget « n’est pas austère », vu une hausse volontariste de 9 pc des crédits ouverts au titre des dépenses d’investissement du budget général et de 25 pc des postes budgétaires avec la proposition de la création de 22.510 postes, a expliqué Boussaid devant la Commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants.
Il a en outre, réaffirmé la volonté du gouvernement de faire de l’emploi l’une des priorités essentielles du PLF 2015, d’arrêter l’hémorragie de la dette, pour la stabiliser à moins de 64 pc du PIB et à rétablir les équilibres macro-économiques, piliers de la relance économique. A présent la parole est à l’opposition qui a son mot à dire à l’hémicycle.