Au cours des derniers jours, la capitale libyenne, Tripoli a été le lieu de violents affrontements entre milices armées, faisant plus de 30 morts et accentuant la déprime de la population déjà lassée par cette interminable crise politico-militaire qui sévit dans le pays depuis l’éviction du régime de Kadhafi en 2011.
Une accalmie a été constatée lundi dans la capitale libyenne pour la deuxième journée successive. Les échoppes ont rouvert et les services publics ont entamé le déblayage des débris alors que des ingénieurs de la société d’électricité s’évertuaient à rétablir le courant.
Toutefois, les Tripolitains demeurent sous le choc après des heurts d’une rare violence entre groupes armés rivaux, au milieu des civils, qui ont eu lieu de vendredi matin à samedi dans la soirée. D’après un bilan officiel, ces affrontements ont fait 32 morts et 159 blessés, parmi lesquels un nombre inconnu de civils.
Ces combats sont dus à la lutte de pouvoir qui oppose deux administrations rivales, l’une basée à Tripoli (ouest) et chapeautée par Abdelhamid Dbeibah depuis l’année dernière et l’autre siégeant à l’Est, dirigée depuis mars dernier par Fathi Bachagha et appuyée par le camp du maréchal dissident Khalifa Haftar, l’homme fort de l’Est libyen.
Ces deux gouvernements rivaux se sont accusés mutuellement dimanche d’être à l’origine de ces combats lors desquels les groupes armés soutenant l’un ou l’autre camp se sont affrontés aux armes légères et lourdes.