Une grève paralyse le trafic ferroviaire aux Pays-Bas

L’opérateur des chemins de fer aux Pays-Bas a annulé quasiment l’ensemble de ses trains mardi à cause de la grève de ses employés qui revendiquent des revalorisations salariales à la hauteur de l’inflation, perturbant ainsi la circulation de centaines de milliers d’usagers urbains.

Cet appel à la grève, après le non aboutissement des négociations avec la direction de l’opérateur national ferroviaire NS à une entente, a aussi pour objectif de remédier à l’insuffisance du personnel constaté après la crise du Covid-19. 

Après avoir observé de petits arrêts de travail pendant les trois jours précédents, les cheminots ont pris pour cible mardi la ville d’Utrecht, ce qui a eu des répercussions sur le trafic ferroviaire national au vu de la place centrale de cette ville dans ce réseau. 

Les liaisons ferroviaires n’étaient fonctionnelles qu’entre Amsterdam et son aéroport de Schiphol et également vers Bruxelles, Paris et Londres.

«En raison de la grève, il n’y aura pas de trains NS aux Pays-Bas aujourd’hui (mardi)», pouvait-on apprendre des haut-parleurs des gares néerlandaises vidées par les passagers. Pourtant, dans ce pays, plus de 620.000 personnes prennent le train chaque jour pour leurs déplacements dans le pays.

Les organisations syndicales exigent une hausse salariale correspondant au taux actuel de l’inflation qui dépasse aujourd’hui les 10%, ce qui est une première depuis les années 1970. 

En clair, les syndicats veulent un supplément de 100 euros bruts par mois assorti d’un salaire minimum horaire de 14 euros. Ils demandent aussi une amélioration des conditions de travail et que la NS recrute des employés pour occuper les 1.400 postes vacants.