Royaume-Uni : Les répercussions de la mort d’Elizabeth II sur l’économie

Alors que le Royaume-Uni connaît une période de deuil de dix jours suite à la mort de la reine Elizabeth II jeudi dernier, la disparition de la souveraine pourrait également, selon des économistes, ralentir une économie affaiblie par une inflation à plus de 10%, un risque de récession, des grèves nombreuses et une chute de la livre sterling. 

Tout d’abord, cette période de deuil met en sommeil les institutions britanniques, et retarde la mise en place des plans mis sur pied pour soutenir une économie moribonde. 

La Banque d’Angleterre, qui a annoncé dès le début du mois d’août qu’elle prévoyait une récession à partir de fin 2022 et pour plus d’un an, a repoussé d’une semaine sa réunion de politique monétaire initialement prévue jeudi prochain, lors de laquelle une décision sur une probable hausse des taux était largement anticipée face à l’inflation. 

Et le Parlement britannique a mis en pause toutes les discussions pendant dix jours. En conséquence, le débat initialement prévu pour lundi prochain, sur le budget additionnel pour financer un plan d’aides massif pour les ménages et les entreprises britanniques face à l’envolée des coûts de l’énergie, a été reporté sine die. 

Ce plan, qui doit se traduire notamment par un gel des prix de l’énergie de deux ans pour les particuliers et de six mois pour les entreprises ou les institutions publiques, a été annoncé par la nouvelle Première ministre Liz Truss au surlendemain de sa nomination jeudi dernier, 

La récession pourrait également être aggravée par deux jours fériés supplémentaires dédiés aux funérailles de la reine Elizabeth II, ce qui signifie que l’économie britannique connaîtra deux jours non travaillés de plus qu’une année normale en 2022.