Afrique du Sud : Jacob Zuma se dit toujours disposé à servir l’ANC

L’ancien chef d’Etat sud-africain, Jacob Zuma, contraint de démissionner en 2018 à la suite d’accusations de corruption, s’est déclaré lundi dans un communiqué, toujours disposé à «servir» l’ANC, parti au pouvoir dans ce pays depuis la fin du régime de l’Apartheid début 1991.

L’ANC, qui est ainsi aux commandes de l’Afrique du Sud depuis environ trois décennies, doit décider, en décembre prochain, s’il reconduit le dirigeant sortant Cyril Ramaphosa au prochain scrutin présidentiel. Quoi qu’il en soit, Jacob Zuma a d’ores et déjà déclaré être à l’affût de ce siège.

Par ailleurs, l’ancien président sud-africain a appuyé, à travers la même annonce, la candidature de son ex-conjointe, Nkosazana Dlamini-Zuma, afin de détrôner Cyril Ramaphosa lors de ce congrès décisif de l’ANC.

«En dépit des difficultés causées par ma situation juridique actuelle, j’ai eu des consultations avec des dirigeants de l’ANC», a mentionné Jacob Zuma, assurant qu’un bon nombre parmi eux l’auraient exhorté à se rendre disponible pour prendre certaines responsabilités dans le parti. « Je ne refuserai pas un tel appel s’ils jugent nécessaire que je serve à nouveau l’organisation », a-t-il ajouté.

Ce communiqué vient encore corser les clivages déjà profonds au sein de cette formation politique entre les partisans de Cyril Ramaphosa et ceux de Jacob Zuma, qui demeure influent nonobstant ces multiples démêlés judiciaires et ses nombreux scandales financiers et de corruption.