Le gouvernement portugais impose une taxe sur les superprofits dans l’énergie et les plus-values en crypto-monnaies

Lors de la présentation hier lundi du projet de budget pour 2023, le ministre portugais des Finances, Fernando Medina a annoncé que le gouvernement a décidé de commencer à taxer les « superprofits » des producteurs d’énergie ainsi que les plus-values générées par les investissements en crypto-monnaies. 

Le Portugal introduira donc l’année prochaine une taxe à titre de «contribution temporaire de solidarité», qui sera d’au moins 33% sur les «profits extraordinaires» des secteurs du pétrole brut, du gaz naturel, du charbon et du raffinage. 

Cette décision fait suite à l’accord trouvé au sein de l’Union européenne pour reverser une partie des «superprofits» des producteurs d’énergie aux ménages et entreprises confrontés à l’explosion des factures à l’approche de l’hiver. 

Les Vingt-Sept se sont mis d’accord le 30 septembre dernier pour plafonner les revenus des producteurs d’électricité qui, à partir du nucléaire et des énergies renouvelables (éolien, solaire, hydroélectrique), réalisent des bénéfices exceptionnels en vendant leur production à un prix largement supérieur à leurs coûts de production. 

Fernando Medina a également annoncé que les plus-values réalisées dans le secteur des crypto-monnaies seront désormais imposées à hauteur de 28%. Ce faisant, le gouvernement portugais entend combler le vide légal qui empêchait l’imposition des actifs virtuels dans le pays, qui l’avait rendu particulièrement attractif pour les investisseurs en crypto-monnaies. 

Jusqu’ici en effet, le Portugal était l’un des rares pays en Europe où les transactions en crypto-monnaies n’étaient pas «imposables», car ces crypto-monnaies ne sont pas considérées comme des devises ou des actifs financiers.