Le CCM interdit le film « Zanka Contact »

Le Centre cinématographique marocain (CCM) a décidé de suspendre le visa d’exploitation commerciale et culturelle du film « Zanka Contact » de son réalisateur Ismael El Iraki, ainsi que sa projection commerciale et culturelle aux niveaux national et international.

Dans un communiqué publié jeudi, le CCM a annoncé aussi sa décision de suspendre la carte professionnelle du réalisateur Ismael El Iraki conformément aux textes législatifs et réglementaires et d’adresser un avertissement à la société de production « Mon fleuri production » afin de modifier la version du film dans 48 heures pour le rendre identique au scénario initial pour lequel il avait reçu la subvention publique et l’autorisation de tournage, avertissant du retrait de l’autorisation d’exercice de profession et celle de la production exécutive qui a été délivrée à la société.

Le centre a indiqué avoir décidé de revisualiser le film « Zanka Contact » en interaction avec la presse électronique nationale qui avait évoqué l’utilisation d’une musique non conforme aux constantes de la Nation marocaine dans un film qui avait reçu une subvention publique en 2017, notant qu’il s’est avéré que le film comporte une « trahison du texte, du dialogue et du son qui ont été prédéfinis dans le scénario du travail autorisé et ce, pour des raisons suspectes de la part du producteur et du réalisateur ».

La société de production « Mon fleuri production » avait bénéficié d’une subvention financière de 4.200.000 dirhams afin de produire ledit film et avait aussi profité d’une avance sur les recettes lors de la troisième session de la Commission d’aide à la production des œuvres cinématographiques au titre de l’exercice budgétaire 2017 selon son procès-verbal n° 05/2017, a expliqué le CCM.

Le CCM a décidé de revisualiser le film en question suite au débat soulevé par la presse électronique et la commission compétente a constaté que la musique exploitée dans le long métrage appartient effectivement à la chanteuse Meriem Ment Hassan, et non le chanteur Fadol comme indiqué dans le scénario soumis au centre et à la commission d’aide.

Le Centre saisit cette occasion pour inviter les organisations professionnelles sérieuses à présenter une vision logique ayant pour but de revoir le système de subvention publique des œuvres cinématographiques, instauré en 2013 et qui devient dépassé des points de vue artistique, technique et administratif.