Naoufal Chabat, fils aîné du maire de Fès et chef du parti de l’Istiqlal, Hamid Chabat est accusé d’«escroquerie» dans la location d’un local commercial construit sur un terrain des Habous à Fès.
C’est le député du parti Justice et Développement (PJD au pouvoir), Hassan Boumchita qui a fait éclater le scandale à l’hémicycle, en adressant à ce sujet, une question écrite au ministre des Habous et des Affaires islamiques.
Dans son écrit, le parlementaire PJDiste cité par le journal « Al Massae » du jeudi 19 février, précise qu’une société a déposé plainte, auprès du tribunal de première instance de Fès, accusant d’escroquerie, le fils de Hamid Chabat.
Selon le quotidien Al Massae, l’entreprise louait un local commercial construit sur un terrain des Habous, avant d’être sommée par un jugement du tribunal rendu le 29 mai 2009, de le libérer et de le restituer au département des Affaires islamiques. Or la société spécialisée dans la vente et la réparation des pneus, affirme avoir conclu, en bonne et due forme, un contrat de bail avec Naoufal Chabat.
Dans sa question écrite au ministre des Habous et des Affaires islamiques, le député Boumchita assure que le contrat liant les deux parties, est enregistré depuis en 2004, auprès d’un notaire très connu à Fès qui a perçu 5000 DH d’honoraires pour cette transaction.
La direction de la société affirme avoir été surprise de recevoir une injonction de libérer le local commercial, assurant qu’elle est victime d’une escroquerie montée par Naoufal Chabat.
L’affaire a été qualifiée de «dangereuse et grave» par le député qui demande au ministre de tutelle de dévoiler les mesures prises par son département dans la préservation des biens et terrains de «l’exploitation illégale», «la poursuite des responsables» et «la protection des victimes».
Le mis en cause, Naoufal Chabat a eu déjà des démêlés avec la justice, dont le dernier en date remonte à 2012, lorsqu’il avait été condamné à 3 ans de prison ferme et à une amende de 10.000 DH, pour trafic de drogue, par le tribunal de première instance de Fès, avant d’être innocenté et relaxé, un an après en juin 2013 par la cour d’appel de la même ville.