Washington, Tokyo et Séoul répondront fermement à un nouvel essai nucléaire de Pyongyang

A l’issue de leur rencontre trilatérale à Phnom Penh, capitale du Cambodge, les dirigeants des Etats-Unis, du Japon et de la Corée du Sud ont publié hier dimanche, un communiqué commun dans lequel ils ont promis une réponse «forte et ferme» en cas d’un nouvel essai nucléaire nord-coréen.

Le président américain Joe Biden, le Premier ministre japonais, Fumio Kishida et le président sud-coréen, Yoon Suk-yeol se sont rencontrés en marge du sommet de l’Association des nations d’Asie du Sud-est qui se tenait à Phnom Penh.

Joe Biden s’est engagé à déployer «tout l’éventail des capacités, même nucléaires» pour défendre ses alliés dans la région, et devrait demander au président chinois, Xi Jinping, qu’il rencontre ce lundi à Bali en marge du sommet du G20, d’exercer son influence sur le dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un afin de le dissuader de lancer un nouvel essai nucléaire.

Le rapprochement entre les USA, le Japon et la Corée du Sud, «à un niveau sans précédent» selon les termes du communiqué, survient après que le régime nord-coréen ait procédé début novembre, à une rafale de tirs dont celui d’un missile balistique qui est tombé près des eaux territoriales de la Corée du Sud. Un autre missile balistique avait survolé le Japon en octobre dernier.

Pyongyang a justifié ses actions par l’attitude « agressive et provocante » de Séoul et Washington, qui menaient au même moment, les plus grandes manœuvres militaires aériennes jamais réalisées jusque-là entre eux.

Les tirs de missiles nord-coréens ont renforcé l’imminence d’un septième essai nucléaire, que redoutent les Etats-Unis depuis plusieurs mois et qui serait le premier du genre depuis 2017.

La Corée du Nord est depuis longtemps interdite d’essais nucléaires et de tirs de missiles balistiques par le Conseil de sécurité de l’ONU, qui a renforcé les sanctions contre Pyongyang au fil des ans pour tenter de couper le financement à ces programmes.