La visite officielle du ministre français de l’industrie, de l’énergie et de l’économie numérique, Eric Besson, entamée ce lundi vise à accélérer les projets de l’Union pour la méditerranée. Au terme de cette visite qui prend fin mardi, une série d’accords structurants devraient être conclus. Objectifs affichés : création d’un pôle franco-marocain d’excellence. Et d’un plan solaire méditerranéen davantage axé sur la formation, la création d’emplois et le partage de technologie.
Le plan solaire méditerranéen, qualifié de plus important projet de l’Union pour la méditerranée, devrait permettre de répondre à la demande croissante en électricité. Celle-ci devrait enregistrer une croissance annuelle de 6% à l’horizon 2025. A terme, le plan solaire méditerranéen devrait permettre la mise en place d’un réservoir d’énergie solaire capable de satisfaire les besoins énergétiques de l’ensemble des pays de la région.
Ainsi, comme le souligne Eric Besson, «Le Plan solaire marocain nécessite de mobiliser de nouveaux financements publics et privés, de construire de nouvelles interconnexions électriques et d’organiser une nouvelle coopération technologique et industrielle. Nous proposons d’avancer simultanément sur ces trois volets». L’idée étant de mettre en place les premières centrales pour permettre la réalisation du plan solaire méditerranéen.
A cet effet, et en vue d’accélérer la réalisation du plan solaire méditerranéen, le Maroc et la France envisagent de mettre en place un pacte énergétique euro méditerranéen à l’horizon 2012. A noter que ce pacte, fait parie intégrante des 100 millions d’euros qui seront accordés par l’Agence Française de Développement pour le plan solaire marocain.
De son côté le Maroc, a d’ores et déjà fait ses premiers pas dans la concrétisation du plan solaire méditerranéen, notamment à travers les projets Transgreen et Desertec. Le premier projet visant à assurer une connexion pour le transport d’énergies renouvelables entre les pays du pourtour méditerranéen. Le deuxième projet visant la production d’énergies solaires, dont une bonne partie sera destinée à l’Europe.
Par ailleurs, la France projette d’acheter de l’électricité au Maroc. La conclusion des accords d’achat devrait intervenir avant la fin 2011. Une coopération franco marocaine entre les gestionnaires de réseaux et les organismes de régulation est également prévue. La mise en place, à terme, d’un marché européen de l’électricité, a de forte chance d’aboutir.
Ainsi, la France semble avoir pris un train d’avance en matière de coopération énergétique, notamment au regard des autres partenaires européens du Maroc.