Péninsule coréenne : l’armée nord-coréenne lance un nouveau missile balistique vers la mer du Japon

L’armée de la Corée du Nord a lancé ce jeudi un nouveau missile balistique non-identifié en direction de la mer du Japon, quelques heures après avoir promis une riposte «féroce» au renforcement de l’alliance militaire entre Washington, Séoul et Tokyo. 

L’état-major sud-coréen a déclaré que la Corée du Nord a tiré un missile balistique à courte portée vers 10h48 locales (01h48 GMT) depuis la région de Wonsan, sur sa côte orientale, en direction de la mer du Japon. Le missile a parcouru 240 kilomètres à une altitude maximale de 47 kilomètres avant de s’abattre en pleine mer. 

Les tensions ne cessent de croître dans la région. Après une copieuse salve de tirs en septembre et octobre, la Corée du Nord a procédé début novembre à une vague sans précédent de lancements de projectiles, dont 23 tirs de missiles pour la seule journée du 2 novembre, soit plus que pendant toute l’année 2017 quand le dirigeant Kim Jong-un et le président américain de l’époque Donald Trump échangeaient des menaces de guerre nucléaire.

Les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon ont intensifié ces derniers mois leurs manœuvres militaires conjointes face aux menaces de Pyongyang qui voit dans ces exercices répétitifs le prélude d’une invasion de son territoire ou d’un renversement de son régime. 

Le président américain Joe Biden a profité d’une rencontre mardi en marge du sommet du G20 à Bali pour tenter de convaincre son homologue chinois, Xi Jinping d’intercéder auprès de la Corée du Nord pour qu’elle renonce à effectuer un nouvel essai nucléaire, comme Washington et Séoul lui en prêtent l’intention. 

Dimanche dernier, Joe Biden, son homologue sud-coréen Yoon Suk-Yeol et le Premier ministre japonais, Fumio Kishida ont promis une réponse «forte et ferme» si Pyongyang réalise cet essai nucléaire, qui serait le premier depuis 2017 et le septième de son histoire. 

Peu avant le lancement de ce jeudi, le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Choe Son Hui a condamné ces rencontres entre dirigeants des trois pays, affirmant qu’elles font «entrer la situation dans la péninsule coréenne dans une phase imprévisible».

Il a en outre, affirmé que plus Washington s’efforce de renforcer son alliance de sécurité avec Tokyo et Séoul, plus la réponse militaire de son pays sera féroce.