Emprunter n’est pas forcément synonyme de difficulté, cela peut être un indicateur de croissance et de besoins de financements conséquents. Le nouveau prêt de 200 millions de dollars accordé par la Banque mondiale (BM) au Maroc doit être lu sous cet angle, malgré un taux d’endettement élevé du pays.
L’avis de la BM est clair à ce sujet : « Le Maroc a considérablement amélioré son cadre compétitif global et su engager des réformes de son environnement des affaires ». Toutefois, « des mesures plus audacieuses et une diversification accrue de l’économie lui permettront de rejoindre durablement les rangs des pays émergents », a commenté Simon Gray, le directeur des opérations de la BM pour le Maghreb.
De fait, le nouveau prêt, qui fait suite à un premier plan de soutien lancé en 2013, est destiné au développement de tout un programme d’appui à la compétitivité établi par le gouvernement. L’objectif est d’encourager un environnement des affaires plus transparent en simplifiant les procédures commerciales et en incitant au respect de règles concurrentielles saines.
Outre l’amélioration des conditions de l’investissement, le plan porte aussi sur la politique commerciale, la facilitation des échanges commerciaux et la gouvernance économique. Les grandes entreprises sont en première ligne du programme, à travers la simplification et la transparence de la réglementation qui leur est applicable.
Quant à la facilitation des échanges et à la politique commerciale, elles feront l’objet d’une amélioration du cadre réglementaire dans le but de renforcer le respect des normes de sécurité et d’hygiène et de faciliter les procédures aux ports d’entrée. Enfin, le Conseil de la concurrence, dont une nouvelle législation devrait renforcer le rôle, verra ses prérogatives consolidées pour l’amélioration de la gouvernance économique.