La classe politique américaine s’est fermement opposée dimanche à un appel lancé la veille, par l’ancien président des Etats-Unis, Donald Trump, à abandonner la Constitution des Etats-Unis, pour revenir sur l’issue de la présidentielle de 2020 gagnée par l’actuel président, Joe Biden.
Le milliardaire républicain a répété samedi ses accusations de fraude massive lors du scrutin présidentiel de 2020, qui, à son avis, «permet l’abrogation de toutes les règles», même constitutionnelles.
Une « fraude de ce genre et de cette envergure permet l’abrogation de toutes les règles, réglementations et articles, y compris ceux de la Constitution », a-t-il soutenu samedi sur son réseau Truth Social.
La Maison Blanche n’a pas tardé à condamner cette déclaration. «La Constitution américaine est un document sacro-saint qui garantit depuis 200 ans, que la liberté et l’Etat de droit prévalent dans notre beau pays», a affirmé samedi, dans un communiqué, un porte-parole de l’administration américaine, Andrew Bates, ajoutant que le fait d’«attaquer la Constitution et tout ce qu’elle représente, est un anathème pour l’âme de notre pays et il faut le condamner».
«La semaine dernière, il dînait avec des antisémites. Maintenant, il appelle à mettre fin à la démocratie constitutionnelle en Amérique», a ironiquement posté sur Twitter, pour sa part, le leader des démocrates au Sénat, Chuck Schumer, faisant allusion à un repas au domicile de Floride de Donald Trump auquel a pris part le suprémaciste blanc et négationniste américain, Nick Fuentes.