France : L’Agence nationale de sécurité du médicament mise en examen dans le scandale du Levothyrox

L’Agence nationale française de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) a été mise en examen, pour des faits de « tromperies » dans le cadre du scandale du Levothyrox, un médicament prescrit pour  les troubles de la thyroïde dont le changement de formule en mars 2017 a entraîné des effets indésirables plus ou moins graves chez des centaines de patients, rapportent lundi des médias français. 

Dans les semaines qui ont suivi le changement de la formule du Levothyrox en mars 2017, le médicament qui a été prescrit à trois millions de Français a entraîné chez des centaines d’entre eux, des crampes, des maux de tête ou encore des vertiges. Près de 1.100 plaignants se sont regroupés pour mener une action collective pour «défaut de vigilance» et «défaut d’anticipation».

L’ANSM a affirmé qu’elle allait apporter « sa pleine contribution à la manifestation de la vérité », mais a contesté « les reproches formés à son encontre, car aucune infraction pénale n’a été commise ». 

L’agence publique a déclaré n’avoir « jamais nié les difficultés rencontrées par certains patients au moment du passage à la nouvelle formule du Levothyrox », attribuant ses effets indésirables à « un déséquilibre thyroïdien » causé par le changement de traitement et non pas à la nouvelle formule élaborée». 

Cette mise en examen de l’ASNM intervient après celle prononcée le 19 octobre dernier, contre la filiale française du laboratoire pharmaceutique allemand Merck, responsable de la mise sur le marché du médicament incriminé, pour « tromperie aggravée ». 

La firme avait aussi été placée sous contrôle judiciaire et condamnée, dans le volet civil de l’affaire, à indemniser plus de 3 300 plaignants pour «préjudice moral».