Afrique du Sud : Mkhize est prêt à remplacer Ramaphosa

En cas de destitution de l’actuel président sud-africain, Cyril Ramaphosa impliqué dans un scandale financier, l’ex-ministre de la Santé, Zweli Mkhize, est disposé à assurer la relève à la tête du pays. 

Zweli Mkhize, 66 ans, est le seul, en dehors de Cyril Ramaphosa, à briguer la présidence de l’ANC, le parti au pouvoir en Afrique du Sud. Cette formation politique se réunit la semaine prochaine pour déterminer qui présidera aux destinées du pays au cas où elle gagnait les élections générales de 2024.

Dans cette optique, Zweli Mkhize a placé son quartier général dans une banlieue huppée de Johannesburg. Malgré une baisse de popularité évidente, « l’ANC reste pertinent », estime celui qui fait partie de son Comité exécutif national (NEC). D’ailleurs, ce médecin de formation était du nombre de de ceux qui ont décidé du sort du président sud-africain lors d’une réunion lundi dernier. 

Avant le vote pour amorcer ou non une procédure de destitution à l’encontre de Cyril Ramaphosa, éclaboussé par un scandale, l’ANC, confortablement majoritaire, a officiellement soutenu son leader, rendant une démission forcée improbable.

A en croire M. Mkhize, « cette réunion a été menée de façon inhabituelle et bizarre. Certains membres étaient encore censés donner leur avis mais il a été décidé de clore les discussions affirmant qu’un consensus avait été trouvé ». De son avis, le fait de dissimuler 580.000 dollars dans un canapé «n’est pas anodin».

Pourtant, cet ancien ministre a lui-même été débarqué de l’exécutif il y a environ deux ans, en pleine pandémie, après avoir été mis en cause dans une affaire de détournement de près de 9 millions de dollars dans le cadre d’un contrat illicite avec une entreprise de communication en charge des campagnes de sensibilisation contre le Covid-19.

Les hauts cadres de l’ANC ont la sale réputation d’exceller en matière de malversation, de corruption et de blanchiment d’argent.