Le Royaume-Uni entame des réformes fiscales post-Brexit pour booster la croissance

Le gouvernement britannique a annoncé ce vendredi, le lancement de réformes fiscales post-Brexit destinées à stimuler la croissance du puissant secteur financier, en réactivant certaines mesures mises en place dans la foulée de la crise de 2008.

Dans un communiqué, le Trésor public a annoncé qu’il sera procédé à la mise à jour des lois garantissant la séparation des activités de détail et d’investissement au sein d’une banque, héritage de la crise financière de 2008 et qui visaient à éviter les conflits d’intérêt (ring-fencing en anglais) et protéger l’argent des consommateurs, l’objectif étant d’extraire de ces contraintes «les banques qui n’ont pas d’activité majeure d’investissement».

Les organes de régulation, FCA pour les marchés et PRA pour les banques, «vont recevoir pour objectif de générer de la croissance et mèneront un vaste examen pour annuler des centaines de pages de législation de l’Union européenne».

Le gouvernement britannique souhaite un cadre réglementaire taillé sur mesure pour les besoins du pays, avec en particulier la révision des règles qui «freinent la croissance, avec des lois européennes trop restrictives décourageant les entreprises d’être cotées au Royaume-Uni qui seront révisées grâce à un projet de loi sur les Services financiers et les marchés».

Londres prévoit également d’assouplir les exigences en termes de fonds propres des entreprises du secteur, espérant débloquer des dizaines de milliards de livres sterling pour des investissements «verts» et dans les infrastructures.

D’après le Trésor, le secteur financier génère 250 milliards d’euros par an et 88,1 milliards d’euros en recettes fiscales pour l’Etat, tout en employant plus de 2,3 millions de personnes.