Les autorités néerlandaises vont présenter des excuses pour le passé esclavagiste des Pays-Bas

Les autorités néerlandaises ont fait savoir qu’elles présenteront prochainement des excuses officielles pour avoir pris part à la traite transatlantique des esclaves. 

La mise en place d’un fonds d’environ 200 millions d’euros dans l’objectif d’améliorer la transmission et la compréhension de la mémoire coloniale a également été annoncée.

Environ 160 ans ont été nécessaires après l’abolition de l’esclavage par les Pays-Bas pour que cet Etat revienne officiellement sur sa mémoire coloniale. 

Le 17 février dernier, le chef du gouvernement néerlandais, Mark Rutte, avait présenté de premières excuses sur le recours systématique à de la «violence extrême» des forces armées des Pays-Bas contre les combattants autochtones durant la guerre d’indépendance de l’Indonésie entre 1945 et 1949. 

Dans quelques jours, le même responsable délivrera un message public ayant pour but de « rendre justice au sens et à l’expérience de l’esclavage passé» des forces coloniales néerlandaises.

C’est au 17è siècle, pendant la conquête d’une portion du Brésil arrachée au Portugal, que la Compagnie hollandaise des Indes occidentales (WIC), entreprise de négoce maritime, montrait de l’intérêt pour le commerce des esclaves. 

A en croire la chaîne publique néerlandaise NOS, cette société acquiert ainsi le fort d’Elmina au Ghana, lequel deviendra le comptoir hollandais en Afrique, à partir duquel est organisé le départ des esclaves. 

« Près de 600.000 Africains monteront dans des navires maritimes hollandais, ce qui représente près de 6 % de la traite des esclaves entre le 16è et le 19è siècle », selon la même source.