Le ministre chinois de l’Ecologie, Huang Runqiu, dont le pays assure la présidence de la COP15 organisée au Canada sous l’égide de l’ONU, a annoncé ce lundi, l’adoption d’un accord mondial sur la préservation de la biodiversité de la planète.
Les pays du monde entier ont adopté ce lundi un accord historique à Montréal après quatre années de négociations difficiles. Le texte a été validé par plus de 190 Etats. Sa principale avancée est l’extension des zones protégées et des fonds accordés à la protection de la biodiversité, alors qu’à ce jour, 17% des terres et 8% des mers seulement sont protégées.
Le texte retient l’objectif de protéger 30% de la planète d’ici 2030 et de débloquer 30 milliards de dollars d’aide annuelle aux pays en développement pour la conservation de la biodiversité.
Cette cible, la plus connue de la vingtaine de mesures, a été présentée comme l’équivalent pour la biodiversité de l’objectif de Paris de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C. Le texte donne également des garanties pour les peuples autochtones, gardiens de 80% de la biodiversité subsistante sur Terre.
Si la Chine est parvenue à trouver un consensus sur un texte de compromis qui intègre des avancées sur les zones à protéger et sur le déblocage de nouveaux moyens financiers au profit des pays du Sud, les discussions ont bien failli achopper sur la question financière, restée jusqu’au bout, au cœur des débats même pendant la session plénière consacrée à l’adoption dudit accord, avec des objections émises par plusieurs pays africains.
Les pays les moins développés réclamaient, en échange de leurs efforts, aux pays riches 100 milliards de dollars par an, soit au moins 10 fois l’aide internationale actuelle pour la biodiversité, et plaidaient aussi fortement pour la création d’un fonds mondial consacré à la biodiversité.
La Chine a proposé d’atteindre « au moins 20 milliards de dollars » d’aide internationale annuelle pour la biodiversité d’ici 2025 et « au moins 30 milliards d’ici 2030 ».