Le président élu brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a rendu publique ce jeudi, la composition de son futur gouvernement et décrié à la même occasion, le bilan du mandat du président sortant, Jair Bolsonaro.
« Nous héritons d’un pays en situation de pénurie, dans lequel les choses les plus simples n’ont pas été faites, de manière irresponsable, parce que le président (Bolsonaro) préférait mentir plutôt que gouverner », a déploré l’icône de la gauche brésilienne, Lula.
Pour sa part, le vice-président élu, Geraldo Alckmin qui a hérité jeudi du portefeuille de ministre de l’Industrie et du Commerce, a condamné un «démantèlement de l’Etat brésilien», estimant que le futur dirigeant brésilien avait devant lui une «tâche herculéenne».
Ce responsable a, entre autres, regretté «un énorme retour en arrière» dans l’éducation, avec une augmentation du taux de la déscolarisation, et dans la santé, avec la baisse des vaccinations et la catastrophe du Covid-19, qui a fait plus de 650.000 morts au Brésil.
Dévoilant les conclusions des travaux des groupes en charge de la transition dont il était le coordinateur, Alckmin a évoqué par ailleurs «une baisse de près de 90 % des ressources pour la culture» et dans le secteur de l’environnement, «une hausse de 59 % de la déforestation de l’Amazonie» durant la présidence Bolsonaro.