Syrie : L’aéroport international de Damas mis hors service par des frappes israéliennes

L’OSDH (Observatoire syrien des droits de l’Homme) a rapporté que l’aéroport international de Damas a été temporairement mis hors service ce lundi par des frappes israéliennes qui ont fait quatre morts, dont deux soldats syriens. 

Citant une source militaire, l’agence officielle syrienne Sana a indiqué que « l’ennemi israélien a mené une agression aérienne à l’aide d’un barrage de missiles, visant l’aéroport international de Damas et ses environs », et causant « la mort de deux soldats, des blessures à deux autres » et des dégâts matériels. 

L’attaque a eu lieu vers 2 heures locales (23h GMT) cette nuit. Quelques heures après ces frappes, le ministère syrien des Transports a publié un communiqué dans lequel il a annoncé la remise en service de l’aéroport et la reprise des vols à partir de 9 heures. 

L’OSDH a évoqué une remise en service « partielle » et précisé que la piste réservée au transport des marchandises et au voyage des hautes personnalités de l’Etat et des responsables des milices pro-iraniennes reste « inutilisable ». Le ministère syrien du Transport a confirmé la poursuite des travaux de réparation dans d’autres parties de l’aéroport touchées par les raids. 

C’est la deuxième fois en moins de sept mois que l’aéroport de Damas, où des groupes armés soutenus par l’Iran et des combattants du Hezbollah libanais sont présents, est mis hors d’usage par Israël. 

En effet, le 10 juin dernier, l’aviation israélienne avait déjà bombardé l’aéroport situé dans le sud-est de la capitale syrienne, mettant les pistes d’atterrissage hors service pendant près de deux semaines. L’aéroport d’Alep, le deuxième plus important du pays, avait également dû fermer plusieurs jours durant en septembre à la suite de raids israéliens. 

Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH, organisation basée au Royaume-Uni, a déclaré que l’attaque israélienne de cette nuit a visé « des positions du Hezbollah et de groupes pro-iraniens dans l’aéroport et ses environs, y compris un dépôt d’armes ». 

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël a mené des centaines de frappes aériennes chez son voisin, ciblant des positions de l’armée syriennes, des forces pro-iraniennes et du Hezbollah libanais. L’Etat hébreu commente rarement ses frappes contre la Syrie, mais affirme qu’il ne permettra pas à l’Iran d’étendre son influence en Syrie.