Le Maroc à l’avant-garde de la future Force arabe de Défense commune

Le Maroc s’est vu confié aux côtés de l’Egypte et du Koweït, la mission de coordination des études stratégiques préparatoires à la mise en place d’une Force arabe de défense commune.

maroc-arme-arabeLe Maroc qui a été désigné à Charm el-Cheïkh (Egypte) pour abriter le 27ème Sommet arabe prévu en 2016, aura pour tâche de réfléchir en coordination avec l’Egypte et le Koweït, sur les contours de la future alliance militaire arabe.

Les trois pays, précise-t-on de source égyptienne, entameront dans moins d’un mois, leurs discussions préliminaires autour de ce projet stratégique, pour livrer trois mois plus tard, la copie finale à la direction de la Ligue Arabe.

Les capitales des trois pays devraient donc accueillir à partir de fin avril courant, les premières séances de coordination entre les chefs d’état-major des pays désireux d’intégrer l’Alliance militaire arabe».

De sources proches de la Ligue Arabe on précise que l’adhésion à ce projet ne revêt pas un caractère contraignant, les 22 pays membres de la Ligue ont libre choix d’intégrer ou non la Force arabe de Défense commune. Pour l’instant seuls l’Algérie, la Tunisie et le Qatar semblent réticents à s’associer à ce projet.

Selon des sources égyptiennes, la Force arabe de Défense commune sera constituée de 40.000 soldats relevant des forces d’élite et aura pour missions des interventions rapides dans les foyers de tension dans le monde arabe.

Elle aura aussi pour tâche d’intervenir au cas où l’intégrité territoriale ou la souveraineté de l’un des pays membres de la Ligue, sont menacées.
En attendant que la nouvelle force de frappe militaire arabe voie le jour, une coalition de neuf pays arabes, dont le Maroc et l’Egypte, mène, depuis jeudi dernier, des frappes aériennes au Yémen, contre les Houtis, des rebelles chiites proches de la république islamique d’Iran et qui se sont insurgés contre le gouvernement en place à Sanaa.

Le projet Force arabe de défense commune a déjà reçu le soutien des Etats-Unis, pour faire face aux défis sécuritaires auxquels est confrontée toute la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA).
«Les Etats-Unis soutiennent la création d’une force militaire panarabe et le Pentagone coopérera avec elle quand les intérêts américains et arabes coïncideront», a substantiellement déclaré lundi dernier, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter.