La résolution adoptée mardi à l’unanimité par le Conseil de sécurité sur la question du Sahara est révélatrice du nouvel état d’esprit de la communauté internationale à l’égard de ce conflit régional artificiellement entretenu par l’Algérie qui a essuyé un véritable camouflet.
En l’occurrence, la résolution onusienne qui reconduit le mandat de la Minurso pour une année, représente une rebuffade pour l’Algérie. Les 15 membres du Conseil ont, en effet, purement et simplement ignoré la revendication consistant à élargir le mandat de la Minurso à la surveillance des Droits de l’Homme au Sahara.
Cette prétention insensée, défendue par le Polisario et le parrain algérien, en plus de quelques organisations comme le centre de Kerry Kennedy et l’Union africaine, vient d’être enterrée une fois pour toutes par le Conseil de sécurité de l’ONU. Au contraire, le Conseil a salué les améliorations et les mécanismes introduits par le Maroc en matière de protection des Droits de l’Homme.
Les 15 membres du Conseil de sécurité n’auraient certainement pas fermé les yeux s’il y avait réellement des abus au Sahara. Ils savent que le territoire suit une dynamique de développement inédit, qui a transformé en quelques décennies des hameaux quasi-désertiques en centres urbains modernes. Et s’ils ont pris cette décision à l’unanimité, c’est qu’ils sont convaincus que cette histoire des droits de l’homme est un artifice qui sert d’autres buts.
En tête de ces objectifs inavoués de l’Algérie, le blocage du processus politique conduit par l’ONU pour le règlement de la question du Sahara. Deuxième objectif de l’Algérie, l’avortement du plan d’autonomie présenté par le Maroc, et qui a été à la base du processus politique supervisé actuellement par les Nations Unies. La résolution de mardi tient d’ailleurs compte des « efforts déployés depuis 2006», allusion au plan d’autonomie marocain qui a déjà été qualifié de base sérieuse et crédible pour un règlement.
Dans la foulée, le Conseil de sécurité a réitéré sa demande à l’Algérie pour procéder au recensement de la population sahraouie de Tindouf. Une demande qui est à mettre en relation avec le récent scandale des détournements massifs de l’aide humanitaire internationale révélé par l’OLAF. L’Office européen anti-fraude de l’Union européenne a en effet fait état, en janvier dernier, de détournements à grande échelle ayant bénéficié à des responsables du Polisario et des dignitaires algériens.