Il semble qu’un mauvais sort s’est vraisemblablement abattu ces derniers temps, sur l’Algérie et le Front Polisario dans leurs rivalités acidulées contre le voisin marocain autour de la souveraineté de son Sahara.
Depuis le début 2015, le régime algérien n’a cessé d’encaisser de cinglantes défaites sur l’échiquier diplomatique régional et international.
Après le pressant appel du Conseil de sécurité de l’ONU qui exige de l’Algérie et du Polisario d’autoriser illico-facto, le recensement des réfugiés des camps de Tindouf, les eurodéputés se sont montrés plus exigeants à ce sujet.
Dans une résolution adoptée ce mercredi en séance plénière à Strasbourg, le Parlement Européen (PE) a non seulement conditionné l’octroi des futures aides humanitaires de l’Union européenne aux réfugiés de Tindouf par l’organisation d’un recensement, mais il a également souligné la nécessité d’une réévaluation de cette aide pour l’adapter aux besoins réels des habitants des campements de Tindouf.
Les nouvelles exigences du PE sont consécutives à un rapport des plus accablants publié récemment par l’Office européen de la lutte anti-fraude (OLAF) et dans lequel il a mis à nu l’implication de hauts dirigeants algériens et du Polisario dans des détournements massifs et organisés des aides européennes. Selon l’OLAF, ces aides prenaient une destination autre que celle des camps de Tindouf où elles devaient être acheminées.
Et pour gonfler leurs demandes d’aide, commente l’OLAF, les autorités d’Alger et la direction du Polisario ont toujours surestimé les effectifs des réfugiés en les évaluant à plus de 160.000 personnes contre 90.000 selon les estimations du Haut Commissariat au Réfugiés (HCR).
L’Algérie qui a tout le temps, revendiqué la neutralité et le statut d’observateur dans le conflit du Sahara Occidental, ne se cache plus derrière le Front Polisario, mais elle revendique ouvertement et partout l’indépendance du Sahara marocain, à telle enseigne que cette question est devenue l’un des dossiers prioritaires de sa diplomatie.
Cependant les combines et les manœuvres diplomatiques et géostratégiques du régime algérien ne constituent plus un mystère pour la plupart des acteurs de la communauté internationale hormis au sein de l’Union Afrique, dont certains membres continuent mordicus, à s’aligner pour de mystérieuses raisons, sur les positions algériennes au détriment de la souveraineté du Maroc, qui est pourtant un des pays membres fondateurs de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA) l’ancêtre de l’actuelle UA.