Etats-Unis : La Cour suprême appelée à se prononcer sur l’annulation de la dette étudiante

Une majorité des juges de la Cour suprême des Etats-Unis actuellement dominée par la droite, ont estimé mardi que l’exécutif américain de Joe Biden qui cherche à annuler partiellement l’importante dette étudiante, va  passer outre ses prérogatives en adoptant ce programme onéreux, sans autorisation explicite du Congrès.

Alors que les magistrats étaient en train d’examiner cette question, des manifestants défendaient l’annulation de la dette étudiante à l’extérieur du bâtiment. 

«Nous disons à la Cour suprême d’écouter les millions de personnes dans le besoin, qui veulent vivre comme la classe moyenne sans être étranglés par la dette», a déclaré le sénateur démocrate, Bernie Sanders au milieu de jeunes contestataires munis de lourdes ardoises.

Les études supérieures coûtent très cher aux Etats-Unis. Environ 43 millions d’Américains doivent rembourser des crédits étudiants fédéraux pour un total de 1.630 milliards de dollars.

Au début de la crise de Covid-19, l’administration Trump avait suspendu le remboursement de cette dette sur la base d’une disposition légale de 2003 permettant de «soulager» les débiteurs d’un crédit étudiant en cas d’«urgence nationale». Jusqu’à présent, cette mesure a été constamment reconduite.

En août dernier, l’actuel président américain a voulu faire plus en annonçant la suppression de 10.000 dollars de la dette des emprunteurs dont les revenus sont inférieurs à 125.000 dollars par an et de 20.000 dollars pour les anciens boursiers. D’après la Maison Blanche, cette initiative, à laquelle 26 millions de candidats ont souscrit, va coûter plus de 400 milliards de dollars à l’Etat.

Néanmoins, la justice américaine a bloqué l’exécution de ce plan après avoir été saisie par une coalition d’Etats républicains et par deux étudiants non éligibles aux 20.000 dollars d’annulation. La Cour suprême se prononcera sur cette question d’ici le  30 juin prochain.