Abdelilah Benkirane et son homologue français Manuel Valls scellent ce jeudi à Paris le retour à la normale, voire l’intensification de relations exceptionnelles entre le Maroc et la France qui ont été malmenées par une année de brouille diplomatique.
La tempête de 2014 s’étant calmée, Rabat et Paris fondent à présent de grands espoirs sur cette 12ème réunion de haut niveau pour aller de l’avant. La participation d’une vingtaine de ministres des deux côtés traduit tout l’intérêt porté à cette rencontre de part et d’autre. La reprise a certes était actée en février dernier déjà, lors de la rencontre à l’Elysée entre le roi Mohammed VI et le président François Hollande.
Une rencontre qui a été suivie par les visites au Maroc de Manuel Valls, du chef de la diplomatie Laurent Fabius et du ministre français de l’intérieur, Bernard Cazeneuve. Toutefois, les deux parties comptent rebondir sur la réunion de haut niveau franco-marocaine d’aujourd’hui pour remettre au vert les divers voyants de la coopération bilatérale.
Le volet économique trône en tête des préoccupations des deux parties qui sont déterminées à insuffler une nouvelle dynamique au partenariat bilatéral. Car, parallèlement à la réunion de haut niveau, le Club des chefs d’entreprises France-Maroc a tenu une rencontre jeudi, à laquelle ont participé quelque 300 représentants d’entreprises françaises et marocaines et des responsables gouvernementaux des deux pays.
Placée sous le thème « France-Maroc: nouvelles réalités, nouvelles coopérations, nouvelles frontières », la rencontre est organisée conjointement par la CGEM et le MEDEF, les organisations patronales marocaine et française.
La stratégie d’accélération industrielle du Maroc est à l’ordre du jour de la réunion du Club. Les chefs d’entreprises des deux pays examineront également les moyens de redéfinir le cadre de la coopération franco-marocaine de manière à élargir le partenariat bilatéral à des actions conjointes en Afrique.
Cette vision d’une coopération triangulaire devrait s’appuyer sur les relais dont disposent à la fois le Maroc et la France, notamment dans de nombreux pays d’Afrique francophone afin de développer des projets conjoints.