L’Office national de la statistique (ONS) britannique a publié ce mercredi des chiffres qui montrent que l’inflation en Grande-Bretagne a ralenti en mars, mais à un rythme moins prononcé que prévu en raison de la persistance de la cherté des produits alimentaires.
Selon ces chiffres, les prix à la consommation ont augmenté de 10,1% en rythme annuel le mois dernier, une progression un peu moins marquée que celle de février (+10,4%).
L’alimentation reste l’un des principaux facteurs derrière le niveau élevé de l’inflation, avec une envolée de 19,1% d’une année à l’autre. En excluant les prix de l’énergie et d’autres éléments volatils, les prix ont progressé de 6,2% sur un an le mois dernier, comme en février. Le consensus était de +6%.
Le léger ralentissement de l’inflation semble lié au recul des prix des carburants et du chauffage. Mais cette hausse se situe encore au-delà des prévisions des analystes. Les économistes prévoyaient un ralentissement à 9,8% après une hausse de 10,4% en février et un pic de 41 ans inscrit en octobre dernier +11,1%.
Malgré le ralentissement des prix à la consommation observé en mars, le taux d’inflation au Royaume-Uni reste le plus élevé d’Europe de l’Ouest, tandis que le pays est le seul de la région à avoir affiché le mois dernier une hausse à deux chiffres.
L’inflation, qui s’accroche depuis des mois au-dessus de 10% dans le pays, alimente des grèves pour les salaires qui durent dans de nombreux secteurs, des salariés du public aux cheminots, en passant par les postiers ou encore les conducteurs du métro londonien.