Le français Technip Energies décroche au Qatar un contrat de 10 milliards de dollars

Le géant gazier du Qatar, Qatar Energy a annoncé hier mardi, l’attribution d’un contrat de 10 milliards de dollars à une co-entreprise regroupant la société française d’ingénierie et de services dans l’énergie «Technip Energies» et «Consolidated Contractors Company» (CCC). 

La signature de l’accord a eu lieu mardi à Doha en présence du directeur général de Technip Energies, Arnaud Pieton et du directeur de CCC au Qatar, Oussama El Jerbi. 

Dans un communiqué, Qatar Energy précise que le contrat d’une valeur «d’environ 10 milliards de dollars» porte sur «la construction de deux trains de gaz naturel liquéfié (GNL) d’une capacité de production totale de 16 millions de tonnes par an» dans le champ de North Field South (NFS). 

De son côté, Technip Energies n’a pas dévoilé le montant du partenariat ni sa part dans la co-entreprise, mais une source proche de l’entreprise a révélé qu’elle « détient une majorité capitalistique confortable ». 

Outre les deux trains de liquéfaction d’une capacité de 8 millions de tonnes par an chacun, le contrat attribué hier prévoit la construction d’une installation permettant le captage et le stockage de 1.5 million de tonnes de carbone par an, ce qui permettra, selon Technip Energies, de réduire « les émissions de gaz à effet de serre de plus de 25% par rapport à des installations de GNL similaires». 

Cette étape renforce l’engagement du Qatar à répondre à la demande mondiale croissante de gaz naturel et à atteindre ses objectifs de capture et de séquestration de CO2. 

Le pays du Golfe, qui est déjà l’un des principaux producteurs de GNL au monde, aux côtés des Etats-Unis et de l’Australie, prévoit d’augmenter sa production annuelle de 60%, pour atteindre 126 millions de tonnes d’ici 2027, date de mise en service du North Field South. 

Le projet North Field South (NFS) est, avec le North Field East, un projet d’expansion du champ offshore North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde que la Qatar partage avec l’Iran. 

Le NFS est détenu par Qatar Energy à 75%, tandis que le reste est partagé par les compagnies internationales TotalEnergies, Shell et ConocoPhilips.