La province de Rhamna regorge de sites archéologiques, une réalité confirmée par des prospections, menées du 4 au 19 avril dernier, et qui ont permis la découverte de 44 nouveaux sites.
Les premiers résultats de ces recherches archéologiques, effectuées par une équipe de chercheurs et d’étudiants en archéologie et en géomorphologie, démontrent que la région de Rhamna a connu des activités humaines très anciennes et dont l’âge, en comparaison avec d’autres régions au Maroc, remonterait à plus d’un million d’années.
Les recherches ont été effectuées dans le cadre d’un projet de coopération scientifique entre l’Institut National des Sciences de l’Archéologie et du Patrimoine (INSAP) relevant du ministère de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication, l’Université Cadi Ayyad et l’Université Hassan II.
D’autres sites ont été identifiés et peuvent être attribués à la période du Paléolithique moyen, datée au Maroc entre 300 mille ans et 22 mille ans, indique un communiqué de l’INSAP.
À signaler également la présence d’un site stratifié qui remonterait à la période dite du « Paléolithique supérieur », datée au Maroc entre 22 mille ans et 7 mille ans, souligné le communiqué.
D’autres sites attribués au Néolithique qui date au Maroc entre 7 mille ans et 3 mille ans ont été identifiés et contiennent des trouvailles, attestant de la présence d’un mode de vie sédentaire et de la pratique de l’agriculture.
Deux sites ont révélé la présence de structures historiques et l’un d’eux contient un nombre impressionnant de silos.
La province de Rhamna, qui n’a pas fait l’objet de recherches archéologiques systématiques et de grande envergure depuis plus de 60 ans, est dotée d’un potentiel archéologique très important, qui sera confirmé par les prospections et les fouilles archéologiques qui vont se poursuivre dans le cadre d’un projet scientifique international.
Pour l’INSAP, certains des sites découverts dans les communes de Benguérir, Bouchane et Sidi Bouothmane, peuvent aussi être intégrés dans des circuits touristiques.