Divergences entre l’Iran, l’Arabie saoudite et le Koweït au sujet d’un important champ gazier

Les dirigeants du Royaume d’Arabie Saoudite a affirmé mardi soir, que leur pays jouissait des « pleins droits » avec le Koweït, sur un champ gazier contesté dans le Golfe, réfutant ainsi les revendications de l’Iran qui a récemment annoncé se préparer pour lancer des opérations de forage sur ce site, rapportent des médias officiels. 

Citant une source du ministère saoudien des Affaires étrangères, l’agence de presse officielle « SPA» a rapporté que le champ gazier, connu sous le nom d’Arash en Iran et de Dorra au Koweït et en Arabie saoudite, « appartient conjointement au royaume d’Arabie saoudite et à l’Etat du Koweït, et eux seuls ont tous les droits» de son exploitation. 

Ce gisement renferme des réserves exploitables estimées à 220 milliards de mètres-cubes de gaz naturel, toutefois, si une grande partie du champ est située à la frontière maritime entre les deux pays arabes du Golfe, une autre partie relève de l’Iran. 

La semaine dernière, le directeur général de la National Iranian Oil Company, Mohsen Khojsteh a déclaré que la compagnie nationale iranienne se préparait à « commencer le forage dans le champ conjoint d’Arash ». Le Koweït avait réagi à cette annonce lundi en appelant une nouvelle fois Téhéran à des négociations à propos du gisement. 

Le différend à propos de ce gisement remonte aux années 1960, quand le Koweït avait accordé une concession à l’Anglo-Iranian Petroleum, devenue plus tard une part de BP, tandis que l’Iran avait donné une concession à la Royal Dutch/Shell, deux concessions qui se chevauchent dans une partie maritime du site gazier. 

L’Iran et le Koweït ont tenu des négociations infructueuses pendant de nombreuses années sur la zone frontalière maritime contestée, riche en gaz naturel. 

Un accord sur une exploitation conjointe a été signé en mars 2022 entre le Koweït et l’Arabie saoudite, qui partage avec le Koweït les ressources maritimes gazières et pétrolières de la région, mais cet accord a été qualifié d’«illégal» par Téhéran.