Deux femmes saoudiennes, condamnées à de sévères peines de réclusion par la justice pour avoir décrié les autorités de Ryad sur Twitter, sont «arbitrairement» détenues et devraient être relâchées, ont appelé des experts indépendants onusiens dans un rapport.
L’année dernière, Salma al-Chehab et Nourah al-Qahtani avaient écopé respectivement de 34 et 45 ans de réclusion, ce qui reflète le degré de répression des opposants politiques et des activistes féministes par le pouvoir aux commandes du royaume wahhabite.
Dans un rapport daté du 19 juin, le Groupe de travail des Nations Unies sur la détention arbitraire estime que la détention des deux Saoudiennes était « arbitraire», soulignant que «la solution … serait de les libérer» et d’accorder à ces femmes le droit «à une indemnisation et d’autres réparations, conformément au droit international».
Les experts onusiens ont également déclaré avoir recueilli des preuves plausibles d’après lesquelles Salma al-Chehab a subi des « traitements cruels, inhumains ou dégradants ».
Ils ont fait état « de menaces, d’insultes, d’harcèlement et de méthodes inappropriées utilisées durant son interrogatoire » en s’appuyant, entre autres, sur les informations émanant de groupes de défense des droits de l’Homme à l’instar d’ALQST (Democracy for the Arab World Now) et MENA Rights Group.
Dans sa réaction à ce rapport, le gouvernement saoudien a rejeté ces conclusions, les traitant d’«infondées » et dépourvues de «preuves», démentant tout mauvais traitement.