L’ Office national des statistiques (ONS) britannique a annoncé ce mardi, que le taux de chômage est légèrement reparti à la hausse au Royaume-Uni s’établissant à 4% à fin mai, contre 3,8% sur les trois mois précédents, tandis que, dans un contexte d’inflation élevée, les salaires ont progressé à un rythme record.
Sur la période de trois mois s’achevant fin mai, le taux de chômage a ainsi progressé de 0,2 point par rapport à la période précédente, atteignant pour la première fois depuis le début de l’année 2022, la barre des 4%. Les analystes s’attendaient à ce que ce taux, qui oscillait ces derniers mois entre 3,7 et 3,9% à des niveaux historiquement bas, reste stable.
L’ONS a attribué cette progression principalement à l’augmentation du nombre de personnes sans emploi depuis plus d’un an. L’ONS a aussi indiqué que les salaires (hors bonus) ont progressé au même rythme record de 7,3% sur un an, comme lors des trois mois achevés fin avril.
L’inflation a atteint des niveaux inédits depuis des décennies au Royaume-Uni fin 2022, demeurant à 8,7% fin mai la plus élevée des pays du G7, malgré un léger reflux ces derniers mois.
C’est dans ce contexte que, malgré les appels à la modération du gouvernement, de nombreuses entreprises privées comme publiques ont dû augmenter les salaires de leurs employés sur fonds de marché du travail tendu.
De son côté, le ministre des Finances Jeremy Hunt estime que le « marché du travail est solide avec un taux de chômage historiquement bas ». Il a toutefois reconnu que le million environ de postes qui restent à pourvoir pousse encore un peu plus l’inflation vers le haut. Et lors d’un discours devant le monde des affaires, il avait affirmé que l’élimination de l’inflation était indispensable à une croissance durable.
La priorité des autorités britanniques est de ramener le taux d’inflation autour de 2%, avec notamment des hausses du taux directeur de la Banque d’Angleterre qui font peser des risques de récession sur l’économie.