Des centaines de migrants subsahariens coincés dans l’espace frontalier entre la Tunisie et la Libye

Des centaines de clandestins africains, dont des femmes et des enfants, sont coincés depuis des semaines au niveau de la frontière entre la Libye et la Tunisie, après y avoir été abandonnés par les autorités tunisiennes, d’après quelques témoignages rapportés mercredi par la presse locale.

Près de 140 migrants subsahariens affirmant être sur place depuis trois semaines, ont dressé un campement de fortune à côté d’un marais salant, à une distance de 30 mètres du poste frontière de Ras Jedir, dans le nord du territoire libyen. 

Privés d’eau potable et d’aliments, hormis quelques petites aides apportées irrégulièrement par des bénévoles, ces clandestins essayent de supporter les caprices de la météo et les grandes chaleurs sur ce bout de terre désertique.

Après la mort d’un Tunisien le 3 juillet dernier, les autorités tunisiennes ont interpellé à Sfax (Centre-est) des centaines de migrants africains clandestins avant de les conduire à la frontière et de les abandonner, à en croire une ONG, dans des zones inhospitalières non loin de la Libye, à l’Est, et de l’Algérie, à l’Ouest.

A en croire les gardes-frontières libyens et des témoignages diffusés par certains médias, deux groupes d’une centaine de personnes chacun occupent l’espace frontalier entre les territoires libyen et tunisien.

L’ONG Médecins du Monde a demandé mercredi dans un communiqué, aux « autorités tunisiennes de faciliter l’accès des organisations de la société civile nationale et internationale aux zones dans lesquelles se trouvent les personnes déplacées par les forces de l’ordre en juillet », ajoutant que «ces personnes se trouvent dans une situation de grande vulnérabilité».