Pyongyang a annoncé l’échec de la mise en orbite d’un satellite militaire espion, pour la deuxième fois consécutive en trois mois après l’échec d’un premier essai à la fin du mois de mai dernier, promettant de faire une troisième tentative en octobre prochain.
L’agence officielle KCNA a rapporté que l’administration nationale du développement aérospatial de la Corée du Nord « a procédé au deuxième lancement du satellite de reconnaissance Malligyong-1 à bord de la fusée porteuse de type nouveau Chollima-1 sur le site de lancement de satellites de Sohae, dans le comté de Cholsan, de la province du Pyongan du Nord, à l’aube du 24 août ».
Selon KCNA, « les phases une et deux du vol de la fusée ont été normales, mais le lancement a échoué à cause d’une erreur dans le système de mise à feu d’urgence au cours de la troisième phase de vol ».
L’agence affirme que « la cause de l’accident en question n’est pas un problème majeur », et que Pyongyang procèdera à un troisième lancement en octobre après avoir pris des mesures correctives. Malgré cet échec, le lancement du satellite espion nord-coréen a été condamné par les Etats-Unis, la Corée du Sud et le Japon.
Mardi, Pyongyang avait informé le Japon que le lancement aurait lieu entre les 24 et 31 août, ce qui a incité Tokyo à mobiliser des navires et à mettre en alerte son système de défense antimissiles PAC-3.
Ce tir a eu lieu quelques jours après la tenue par les dirigeants américain, sud-coréen et japonais d’un sommet à Washington, dont l’ordre du jour portait notamment sur les menaces nucléaires de la Corée du Nord.
Il coïncide aussi avec l’exercice « Ulchi Freedom Shield », nom donné aux manœuvres américano-sud-coréennes de grande ampleur qui ont débuté lundi et devraient se poursuivre jusqu’au 31 août et qui, selon les trois alliés, visent à répondre aux menaces croissantes du régime nord-coréen.
De son côté, Pyongyang estime que ces exercices conjoints préparent en réalité une invasion de la Corée du Nord ou un renversement de son régime et a averti à plusieurs reprises, que des actions « écrasantes » y répliqueraient.