Les bureaux de vote ont ouvert vendredi matin pour les élections communales et régionales, un scrutin qui a connu une mobilisation sans précédent et sur lequel le Maroc fonde tous les espoirs pour mettre sur orbite le grand projet de la régionalisation.
Plus de 15 millions d’électeurs sont appelés à se rendre aux urnes, ce 4 septembre. L’objectif est d’élire 31.503 conseillers et, pour la première fois, 678 membres des conseils des Régions, des collectivités territoriales prévues dans la Constitution de 2011. Le taux de participation reste toutefois un enjeu essentiel de ce scrutin. Les craintes concernent plus particulièrement le vote des jeunes, qui sont découragés par un personnel politique souvent corrompu et inefficace.
Et, si la campagne a connu pour la première fois un recours massif à la communication via les réseaux sociaux, le contenu du discours n’a pas vraiment décollé. Les programmes et le débat politique sur les problèmes quotidiens ont laissé place à l’invective. Plusieurs dirigeants de partis politiques ont fait des attaques personnelles de leurs adversaires, voire de la diffamation, une ligne de conduite durant toute la campagne.
Ce scrutin à double portée locale et régionale, sera également un vote test au niveau national. Le parti islamiste du PJD qui conduit la coalition gouvernementale depuis 2012, compte sur un vote massif. Un moyen de confirmer sa position, en même temps que de préparer les prochaines législatives. En face, il a pour principal challenger le PAM. Le parti de l’Authenticité et de la Modernité qui avait dominé les élections locales de 2009, a aligné pour ce 4 septembre le plus grand nombre de candidats aux communales.
Les vieux partis de l’Istiqlal et de l’USFP, affaiblis par les dissensions internes, espèrent sauver les meubles. L’Istiqlal a livré un combat sans concessions au PJD pour se maintenir à la présidence de la ville de Fès. Les premiers résultats devraient commencer à tomber dès vendredi soir.