Déclaration de Marrakech: 48 pays africains appellent à une architecture financière mondiale plus équitable pour le développement de l’Afrique

La Réunion ministérielle de Haut Niveau sur l’accélération du financement de l’émergence africaine, tenue jeudi en marge des Assemblées annuelles BM-FMI, a été sanctionnée par l’adoption de la « Déclaration de Marrakech », qui appelle à une « architecture financière mondiale plus équitable et plus propice au développement de l’Afrique ».

Dans cette Déclaration, les 48 pays participants à cette Réunion de Haut Niveau, organisée à l’initiative du Maroc, ont appelé à la réalisation des priorités de croissance du Continent, qui respecte la souveraineté, l’intégrité territoriale des États africains et contribue à l’épanouissement de ses populations.

Ils ont également plaidé pour le renforcement de l’effort de coopération, aussi bien dans un cadre bilatéral que multilatéral, pour appuyer les pays africains dans la résorption du déficit en infrastructures, à travers notamment l’augmentation du financement, la fourniture et le transfert de l’expertise technique et technologique et le renforcement des capacités.

Les pays africains, qui s’adressaient aux bailleurs de fonds, partenaires et pays amis, ont aussi préconisé l’appui de l’émergence d’un secteur privé dynamique et créateur de richesse, à même d’accompagner le développement de projets d’infrastructure structurants et pour combler le déficit de financement des infrastructures.

Lors de cette Réunion, ils ont invité la ministre de l’Économie et des Finances du Royaume du Maroc à œuvrer pour le suivi de la mise en œuvre de cette Déclaration et à la création d’une Task-Force interafricaine qui sera mise à la disposition des pays du Continent pour la mise en commun des bonnes pratiques et des expériences dans les métiers du développement et du financement des infrastructures en Afrique, l’accompagnement dans le développement de projets d’infrastructure structurants et bancables et l’appui au portage de projets d’infrastructure africains lors des roadshows pour les levées de fonds auprès des investisseurs potentiels.

L’absence d’une solidarité internationale agissante et pérenne ralentit considérablement l’élan de l’action climatique en Afrique, pénalisant le continent qui n’a reçu, jusqu’à 2020, que 12% des flux annuels de financement climatique dont il a besoin, précise-t-on dans la Déclaration de Marrakech.

« La consolidation des relations économiques intracontinentales, en alignement avec les objectifs et engagements de nos pays à développer la coopération Sud-Sud, constitue une condition clé pour le développement futur de notre continent et nécessite la mise en place d’infrastructures de qualité en vue d’accompagner ces ambitions », souligne les 48 pays participants.

Dans leur Déclaration, les pays africains ont tenu à remercier Sa Majesté le Roi Mohammed VI « pour Son leadership et Son attachement au renforcement de la coopération interafricaine, ainsi que le gouvernement et le peuple marocain pour avoir accueilli les Assemblées annuelles du groupe de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International et pour la chaleureuse hospitalité accordée à tous les participants ».

Ils ont, en outre, félicité le Royaume le Maroc pour sa désignation comme pays hôte de la Coupe du Monde 2030 qui représente une opportunité unique de catalyser la croissance et la modernisation des infrastructures dans le Royaume et qui témoigne de la confiance en la capacité de l’Afrique à relever les plus grands défis.