Allègement des sanctions américaines contre le Venezuela

Suite à l’accord signé mardi entre les autorités et l’opposition au Venezuela en prévision de la tenue d’une élection présidentielle en 2024, les Etats-Unis ont annoncé hier mercredi, un allègement limité de leurs sanctions contre ce pays latino-américain. 

L’allègement des sanctions américaines est limité au domaine pétrolier et gazier vénézuélien, ainsi que celui de l’or. D’autres sanctions américaines comme le gel des avoirs vénézuéliens restent toutefois en vigueur. 

Concrètement, le gouvernement américain réautorise l’achat de gaz et de pétrole vénézuélien pour une durée de six mois, qui pourra être renouvelée si «le Venezuela respecte les engagements pris dans le cadre de l’accord électoral». 

Pour le secteur aurifère, aucune durée n’est précisée, le département américain du trésor justifiant sa décision par une volonté de « réduire les échanges d’or sur le marché noir ». 

Par ailleurs, les Etats-Unis permettent de nouveau, les échanges de titres de la dette vénézuélienne sur le marché secondaire et maintiennent en revanche, l’interdiction concernant le marché primaire, des échanges des titres de dette nouvellement émis par le gouvernement vénézuélien. 

Le secrétaire d’Etat américain, Antony blinken a indiqué dans un communiqué, que Washington avait fait savoir au gouvernement du président Nicolas Maduro qu’ils s’attendaient à ce qu’ il présente, d’ici la fin du mois de novembre, « un calendrier et un processus accéléré pour la réintégration de tous les candidats », afin de garantir une élection équitable et compétitive. 

A défaut de quoi ils n’excluent pas la possibilité de revenir sur leur décision. Cette précision n’a pas empêché le président vénézuélien Nicolas Maduro de se féliciter de l’annonce l’allègement des sanctions américaines contre son pays. 

Washington a imposé des sanctions contre Caracas pour la première fois en 2015, avant de les renforcer en 2019, en raison de la répression brutale des manifestations antigouvernementales consécutives à l’élection présidentielle de 2018, considérée comme frauduleuse.