Royaume-Uni : La Banque d’Angleterre maintient son taux directeur inchangé à 5,25%

Dans un contexte économique morose au Royaume-Uni, la Banque d’Angleterre (BoE) a de nouveau laissé hier jeudi son taux directeur inchangé à 5,25%, a annoncé jeudi dans un communiqué, le gouverneur de la BoE, Andrew Bailey, prévenant qu’il est « bien trop tôt » pour envisager une baisse, face à une inflation qui reste trop élevée, n’excluant pas de nouvelles hausses. 

La Banque centrale britannique a précisé dans les minutes suivant sa réunion que le Comité de politique monétaire (MPC) «a voté à une majorité de 6 contre 3 pour le maintien de ses taux à 5,25% », trois membres se sont prononcés en faveur d’un rehaussement d’un quart de point de pourcentage. 

La BoE a ainsi poursuivi une pause commencée en septembre, après un cycle de 14 tours de vis consécutifs qui a porté son taux directeur à un plus haut niveau depuis début 2008. 

En maintenant son taux, la BoE emboîte le pas à la Réserve fédérale américaine (Fed) qui a laissé les siens inchangés à l’issue de sa réunion mercredi, et à la Banque de Norvège, qui a pris la même décision jeudi. La Banque centrale européenne (BCE) s’est également prononcée en faveur d’une pause la semaine dernière, après dix hausses d’affilée. 

L’inflation a stagné à 6,7% sur un an en septembre au Royaume-Uni, voyant sa baisse enrayée par le prix des carburants, et reste la plus élevée des pays du G7. 

L’institution a averti que les risques pesant sur les perspectives d’inflation restaient « orientés à la hausse », en raison notamment des risques d’une augmentation des prix de l’énergie qui pourrait survenir dans le contexte géopolitique incertain au Moyen-Orient. 

Certaines mesures de la croissance des salaires restent également toujours plus élevées qu’anticipées par la banque centrale britannique, tout comme l’inflation des services, qui signale des pressions sous-jacentes sur les prix. 

Mais la BoE estime qu’elle baissera tout de même plus vite que prévu pour atteindre « environ 4,5% » d’ici la fin de l’année. A plus long terme cependant, l’institution a retardé son objectif de retour de l’inflation à 2% à la fin 2025, alors qu’elle espérait auparavant atteindre sa cible au deuxième trimestre.