L’impressionnante manifestation de dimanche met la Suède devant ses responsabilités

La Suède avait visiblement sous-estimé l’attachement du peuple marocain à la partie saharienne de son territoire, mais la manifestation de plusieurs milliers, dimanche sous les fenêtres de l’ambassade suédoise à Rabat, doit donner à réfléchir à deux fois à ses dirigeants avant de poursuivre leur entreprise de complaisance inconsidérée en direction du Polisario.

marche-civile-suedeDimanche, ce n’était pas uniquement le gouvernement ou les partis politiques marocains qui réagissaient à l’imprudent projet de Stockholm. Non, ce sont des milliers, plus de trente mille selon diverses estimations, qui ont battu le pavé. Ils sont venus de toutes les régions du Maroc, y compris des provinces sahariennes. Leur mot d’ordre était simple : le rejet du projet suédois consistant à reconnaître la virtuelle république sahraouie, autoproclamée par le Polisario avec le soutien de l’Algérie.

Cette manifestation géante où les différentes organisations de la société civile ont joué un rôle essentiel, est intervenue au moment où une délégation de partis de la Gauche marocaine, représentant le PSU, l’USFP et le PADS, s’est rendue le jour même à Stockholm.

Son objectif est de parler et d’expliquer afin de persuader les responsables du gouvernement social-démocrate suédois d’abandonner leur projet de cautionner une énorme supercherie. Car, la république du Sahara (RASD) prêchée par le Polisario est une pure duperie, autoproclamée par l’Algérie de Boumediene et la Libye de Kadhafi en 1976, dans une tentative de déstabiliser le Maroc monarchique.

Une république inexistante dans la réalité et qui, au demeurant, n’est reconnue ni par l’ONU, ni par aucun Etat de l’Union européenne ou par aucune grande capitale dans le monde. Si tous ces Etats et la communauté internationale plus largement, font preuve d’autant de prudence et de discernement, ce n’est pas parce qu’ils sont moins doués que la Suède en géostratégie, mais par ce qu’ils sont conscients des enjeux régionaux de l’affaire du Sahara et de la rivalité invétérée entre l’Algérie et le Maroc dans la région.

Mais la Suède semble être plus empressée et ses dirigeants veulent faire cavalier seul, au risque toutefois de rompre le fil ténu qui maintient encore la stabilité dans une région très sensible.