Le Parlement libyen renforce les peines contre la normalisation avec Israël

Le Parlement libyen a voté lundi dernier, à l’unanimité, l’addition de dispositions supplémentaires à la loi n°62 de 1957 criminalisant « les relations avec l’entité sioniste», a rapporté l’agence de presse nationale LANA.

En clair, ce texte promulgué depuis plus de 6 décennies punit « les déplacements vers et depuis l’entité sioniste ou l’établissement de relations avec des entités physiques ou juridiques qui lui sont affiliées ». 

D’après l’agence LANA, l’innovation du vote de lundi dernier se situe au niveau des peines assorties à ces interdictions. La nouvelle mouture de cette loi prévoit que la peine encourue par les personnes physiques traitant avec « les détenteurs de la citoyenneté de l’entité sioniste » peut aller jusqu’à cinq ans de réclusion avec 10.000 dinars libyens d’amende. 

La peine encourue par les personnes morales qui enfreignent les dispositions dudit texte s’élève à sept ans de réclusion. Les contrevenants encourent aussi le licenciement de leurs emplois et leur privation de leurs droits civiques.

La normalisation avec l’Etat sioniste d’Israël est très sensible pour le gouvernement libyen de Tripoli. Pour preuve, fin août dernier, la cheffe de la diplomatie libyenne, Najla el-Mangoush, avait été suspendue après une « rencontre fortuite et non officielle » avec son homologue israélien, Elie Cohen en marge d’un sommet organisé dans la capitale italienne, Rome.