L’armée israélienne a annoncé ce jeudi dans un communiqué, avoir pris «le contrôle opérationnel» du port de Gaza, une infrastructure clé dans le nord du territoire palestinien qui était contrôlé par le mouvement Hamas.
Le port de Gaza est un petit port de pêche dont l’activité est limitée par le blocus qu’impose Israël à la bande de Gaza depuis la prise de pouvoir du Hamas dans ce territoire palestinien en 2007. L’armée israélienne en a pris le contrôle au terme d’une opération conjointe des forces blindées et navales de plusieurs jours.
Les forces armées affirment avoir tué dix terroristes armés qui se trouvaient sur place, et ont détruit quatre bâtiments qui servaient d’infrastructures terroristes. Tsahal affirme que le mouvement palestinien utilisait le port « comme centre d’entraînement pour ses forces de commando naval afin de planifier et d’exécuter des attaques terroristes navales ».
Après avoir affirmé encercler le nord du territoire, l’armée dit mener des combats au cœur e la ville de Gaza et a annoncé ces derniers jours avoir pris le contrôle de plusieurs institutions du mouvement islamiste, à savoir le parlement, les bâtiments du gouvernement et de la police militaire.
Les troupes israéliennes interviennent également dans les hôpitaux de Gaza, accusés par Israël d’être utilisés par le Hamas pour dissimuler des armes et des centres de commandement. Ainsi, malgré les vives inquiétudes et critiques au niveau international, l’armée israélienne poursuit son raid dans le principal hôpital de la bande de Gaza, al-Chifa, où se trouvent des milliers de civils palestiniens.
Israël a juré « d’anéantir » le Hamas depuis l’attaque sanglante lancée par le mouvement palestinien sur son sol le 7 octobre dernier, sans précédent depuis la création d’Israël. Côté israélien, environ 1 200 personnes ont été tuées, essentiellement des civils massacrés ce jour-là selon les autorités.
En représailles, Israël pilonne sans relâche la bande de Gaza, soumise à un siège presque total. Les bombardements israéliens ont fait 11 500 morts, majoritairement des civils, parmi lesquels 4 710 enfants selon le gouvernement du Hamas. L’armée israélienne affirme que 51 soldats ont également été tués dans le territoire palestinien depuis l’attaque.